A partir du 1er janvier 2024, le permis de conduire est accessible dès l’âge de 17 ans, au lieu de 18. Cette mesure avait été annoncée en juin 2023 par la Première Ministre Élisabeth Borne et vise à favoriser la mobilité des jeunes et leur insertion dans la vie active. La démarche s’inscrit notamment dans une volonté d’aider les jeunes vivant dans des zones mal desservies par les transports en commun à se déplacer plus facilement pour atteindre leur lieu d’études ou de travail.
Les étapes clés pour l’obtention du permis
Concrètement, dès l’âge de 15 ans, les jeunes peuvent débuter l’apprentissage anticipé de la conduite (AAC) avec un accompagnateur adulte. A 16 ans, ils peuvent s’inscrire à l’épreuve théorique du code de la route. A 17 ans, ils passent l’examen pratique avec un inspecteur de la conduite et de la sécurité routière. Enfin, toujours à 17 ans, les élèves ayant réussi leur examen se voient remettre un permis probatoire avec certaines restrictions.
- Inscription à l’examen du code de la route à partir de 16 ans
- Apprentissage anticipé de la conduite dès 15 ans
- Examen pratique à 17 ans
- Délivrance du permis probatoire à partir de 17 ans
Probation et restrictions pour les jeunes conducteurs
La période probatoire reste en vigueur pour les néo-conducteurs; elle a pour but de maintenir la sécurité routière. En effet, l’accès au volant dès 17 ans ne doit pas affaiblir l’importance d’apprendre graduellement avec un accompagnateur avant de conduire seul. Les limitations habituelles telles que la limitation de vitesse, l’utilisation du téléphone portable ou l’alcoolémie demeurent en place pendant cette période probatoire.
Les impacts sur les auto-écoles, assureurs et candidats
Adaptation nécessaire pour les auto-écoles
Les écoles de conduite devront s’adapter à cette nouvelle donne et accueillir une nouvelle tranche d’âge d’élèves impatients d’obtenir leur permis dès 17 ans. Pour cela, elles devront ajuster leurs offres de formation et revoir leur organisation pour répondre aux nouvelles demandes.
Des coûts d’assurance plus élevés pour les jeunes conducteurs
Avec un risque d’accidents plus élevé chez les jeunes conducteurs, ces derniers paient en moyenne plus cher pour leur assurance auto que les tranches d’âge plus âgées. Selon le comparateur en ligne Assurland, la prime annuelle moyenne des 18-25 ans en France s’élevait à 1 255 euros en 2022, contre une prime nationale moyenne de 630 euros pour l’ensemble des catégories.
Faciliter l’insertion professionnelle et l’autonomie des jeunes
Cette baisse de l’âge légal pour obtenir le permis de conduire arrive à point nommé pour faciliter les opportunités d’emploi pour les moins de 18 ans. Les apprentis notamment seront ravis de pouvoir commencer à travailler plus tôt grâce à l’accès au permis dès 17 ans.
Quid de la sécurité routière ?
Si certains peuvent craindre un impact négatif sur la sécurité routière avec cette mesure, il est important de rappeler que l’apprentissage anticipé de la conduite (AAC) permet aux jeunes conducteurs de bénéficier d’une expérience de conduite supplémentaire avant de passer leur examen pratique. De plus, la période probatoire reste en place afin d’encadrer les comportements des nouveaux titulaires du permis. Le gouvernement met également l’accent sur les formations à la sécurité routière et à la prévention des risques pour les jeunes conducteurs.
Cette réforme tant attendue permettra aux jeunes Français de gagner en mobilité et en autonomie dès l’âge de 17 ans. En ayant accès au permis de conduire plus tôt, ils pourront mieux s’intégrer dans la vie active et disposer d’une plus grande liberté de déplacement, notamment dans des zones où les transports en commun sont limités. Toutefois, les jeunes conducteurs devront rester vigilants et respecter les règles de sécurité routière pour le bien de tous.