Alors que de nombreux sondages donnent Emmanuel Macron et Marine Le Pen grands gagnants pour le second tour de l’élection présidentielle 2017, le sondeur Filteris n’est pas du même avis !
Filteris est une société de sondages Canadienne qui propose, en complément des sondages traditionnels, une nouvelle forme de prédiction. A l’aide d’un logiciel et de puissants algorithmes, la société détermine le « poids politique » des candidats en lice pour la présidentielle 2017. Le logiciel de Filteris se base sur des mots-clés qui auront étés définis. Il va ainsi naviguer de sites en sites et récolter des milliers de messages postés sur les réseaux sociaux. Deux paramètres vont également entrer en compte : le mot-clé en lui-même (buzz) ainsi que la qualité des données (le contexte). En fonction des valeurs associées aux mots-clés (positives ou négatives), Filteris calcule le « poids politique numérique » de chaque candidat.
Le dernier sondage de Filteris
Si l’on s’en tient aux dernières prévisions de Filteris à propos du poids politique numérique, Marine Le Pen devancerait François Fillon gagnant de peu au 1er tour des élections avec 23,56% des voix contre 22,44% pour François Fillon. Emmanuel Macron serait quant à lui en troisième marche du podium, à 21,24%.
Les prédictions de Filteris sont-elles fiables ?
Les rouages du fonctionnement précis de Filteris ne sont pas connus. En effet, la société ne dévoile pas les algorithmes utilisés et le justifie par le « secret industriel ». Filteris aime rappeler et relayer les prédictions justes réalisées par le logiciel. Cependant, les résultats ne sont pas exacts à chaque fois. En effet, la veille du premier tour des primaires de 2016, Filteris avait bien prédit que François Fillon l’emporterait. L’écart entre les chiffres, quant à lui, reste très creusé : Filteris planchait sur 22,1%, les résultats réels affichaient 44%.
Un autre facteur à prendre en compte est celui des réseaux sociaux. Seulement 10% des Français sont inscrits sur Twitter. On doit également prendre en compte dans le calcul la facilité à faire monter un candidat dans ce genre de « sondages » à l’aide de likes, retweet et autres… Enfin, la mesure du « poids politique numérique » ne prend pas en compte les personnes âgées qui sont très faiblement représentées sur les réseaux sociaux.